Test : écran LG Ultragear 34GP63AP-B, l’ultime atout gaming

La quête d’un écran gaming performant se résume souvent à un délicat équilibre entre immersion, réactivité et qualité d’image. Face à ce défi, le moniteur LG Ultragear 34GP63AP-B avance des caractéristiques techniques ambitieuses, conçues pour répondre aux exigences des joueurs. Nous avons examiné en détail si cette promesse se concrétise à l’usage.

Déballage et premières impressions

Dès l’ouverture du carton, le moniteur LG Ultragear 34GP63AP-B impose sa présence. Avec une diagonale de 34 pouces, soit environ 86 centimètres, l’écran occupe une place conséquente sur le bureau et promet une expérience visuelle enveloppante. Le montage du pied, signature de la gamme Ultragear, est simple et ne requiert aucun outil. Une fois assemblé, l’ensemble pèse près de 8 kilogrammes, gage d’une certaine robustesse et d’une bonne stabilité. L’esthétique est résolument orientée vers le jeu vidéo, avec des lignes agressives et des touches de rouge discrètes au dos de l’appareil. La courbure de la dalle est perceptible sans être excessive, une promesse d’immersion sans pour autant déformer les lignes droites, ce qui est un point crucial pour un usage mixte entre jeu et bureautique. Le premier allumage révèle des couleurs vives et un espace de travail immense qui donne immédiatement envie d’explorer ses capacités.

Analyse des caractéristiques techniques

Sur le papier, cet écran LG a de solides arguments pour séduire un public exigeant. La dalle de type VA offre des contrastes élevés, un atout indéniable pour la profondeur des noirs dans les scènes sombres. La résolution QHD UltraWide de 3440 x 1440 pixels assure une finesse d’affichage appréciable sur une telle diagonale. Pour les joueurs, les spécifications sont alléchantes : un taux de rafraîchissement de 160 Hz couplé à un temps de réponse de 1 ms (GtG) promet une fluidité et une réactivité exemplaires. L’écran est également compatible HDR 10 et certifié AMD FreeSync Premium pour éliminer les déchirements d’image. Un point de vigilance a été soulevé concernant la connectique : bien que la fiche produit puisse mentionner le HDMI 2.1, il semble que cette norme soit réservée à d’autres modèles de la gamme. Le 34GP63AP-B est équipé de ports HDMI 2.0 et d’un DisplayPort 1.4, ce qui est amplement suffisant pour atteindre les 160 Hz en définition native. Les haut-parleurs intégrés, bien que présents, doivent être considérés comme une solution d’appoint.

À l’épreuve du quotidien : entre jeu et productivité

En situation de jeu, le LG Ultragear révèle tout son potentiel. L’immersion procurée par le format 21:9 et la légère courbure est saisissante, particulièrement dans les jeux de course ou les mondes ouverts. La fluidité est au rendez-vous, les 160 Hz se font sentir et chaque mouvement est retranscrit avec une netteté remarquable. La technologie AMD FreeSync Premium a parfaitement fonctionné avec ma carte graphique AMD, sans aucune saccade ni déchirement. Pour les possesseurs de cartes graphiques NVIDIA, il est à noter que la compatibilité G-Sync n’est pas officiellement certifiée. Bien que cela fonctionne dans de nombreux cas, un utilisateur a rapporté des micro-saccades, un phénomène parfois observé lorsque FreeSync est activé sur du matériel non-AMD. Désactiver la synchronisation adaptative reste une option viable pour garantir une fluidité parfaite, surtout avec une carte puissante capable de maintenir un haut débit d’images. La réactivité de la dalle est excellente, et les fonctionnalités logicielles comme le réticule virtuel peuvent s’avérer utiles pour certains joueurs.

Mais cet écran n’est pas qu’une machine de guerre pour le jeu. En usage bureautique et créatif, il se révèle être un outil formidable. L’espace de travail horizontal est un véritable luxe. La possibilité d’afficher trois documents de taille standard côte à côte sans compromis transforme radicalement l’organisation du travail, que ce soit pour du développement, du montage vidéo ou simplement de la gestion de multiples sources d’information. La résolution QHD offre un bon compromis entre surface d’affichage et lisibilité du texte, sans nécessiter de mise à l’échelle excessive qui pourrait altérer la netteté. La couverture de l’espace colorimétrique sRGB à 99% assure une fidélité des couleurs suffisante pour de la retouche photo amatrice ou du design web. Même pour le simple visionnage de films au format cinémascope, l’absence de bandes noires en haut et en bas de l’image renforce l’immersion.

Ergonomie et aspects pratiques

Si la qualité d’image est au cœur de l’expérience, les aspects pratiques ne doivent pas être négligés. Le pied fourni est stable, mais son encombrement est notable. Il permet uniquement un réglage en inclinaison, ce qui peut s’avérer limitant pour trouver la position idéale. Certains utilisateurs, notamment ceux porteurs de verres progressifs, ont noté que l’écran ne pouvait pas être abaissé suffisamment. Heureusement, le moniteur est compatible avec les supports VESA 100×100 mm, et l’installation sur un bras articulé est une solution que je recommande pour gagner en flexibilité et libérer de l’espace sur le bureau. Concernant la qualité de la dalle elle-même, la technologie VA offre des contrastes superbes, mais peut parfois présenter des fuites de lumière sur les bords, un phénomène connu sous le nom de « backlight bleed ». Sur mon modèle de test, ce défaut était très léger et uniquement visible dans une pièce sombre sur un fond entièrement noir. Enfin, les haut-parleurs intégrés ont le mérite d’exister pour un usage ponctuel, mais leur qualité sonore reste basique et ne remplacera pas un kit d’enceintes dédié ou un bon casque.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Après plusieurs jours d’utilisation, mon avis sur cet écran LG Ultragear est assez clair : la qualité d’image est tout simplement bluffante. La résolution QHD, couplée au HDR 10 et à la courbure immersive, offre une expérience visuelle de premier ordre, que ce soit pour le travail multitâche où il excelle, ou pour le jeu. Cependant, il n’est pas exempt de défauts. Son ergonomie est perfectible, avec un support qui peut se révéler encombrant, et la qualité des haut-parleurs intégrés reste très basique, servant tout au plus de dépannage. En jeu, si la fluidité est globalement au rendez-vous grâce aux 160Hz, j’ai pu noter quelques micro-saccades avec ma carte NVIDIA lorsque le FreeSync est activé, un point à considérer. C’est donc un excellent choix pour qui privilégie une immersion et une netteté d’image exceptionnelles, mais il faudra accepter quelques compromis sur les fonctionnalités annexes et potentiellement investir dans un bras articulé et un système audio externe pour en tirer le meilleur parti.

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