Test : écran Samsung Odyssey G9 49’’ 240Hz, incurvé, freeSync

Le dilemme entre une immersion totale et une performance de jeu sans concession est familier pour de nombreux utilisateurs exigeants. L’alternative du double écran, avec sa séparation centrale, n’est pas toujours une solution optimale. Face à ce constat, le Samsung Odyssey G9 et sa dalle incurvée de 49 pouces proposent une expérience unifiée, conçue pour repousser les limites de votre champ de vision et de votre réactivité.

Déballage et première prise en main

Dès la réception du carton, on prend la mesure de l’objet. L’emballage du Samsung Odyssey G9 est colossal, et son poids de 15,6 kilogrammes confirme qu’on ne joue pas dans la catégorie des moniteurs de bureau standards. Une fois sorti de sa protection, l’écran impressionne par ses dimensions : près de 1,15 mètre de large. Le montage du pied, souvent une étape fastidieuse, s’est révélé ici d’une simplicité surprenante. Samsung a opté pour un système d’assemblage qui ne nécessite aucune vis, un détail appréciable qui permet une mise en place rapide. Le pied, une fois fixé, offre une stabilité rassurante, indispensable pour un écran de cette envergure. La première mise sous tension est un moment à part. L’immense dalle de 49 pouces s’illumine et l’effet panoramique est immédiat. L’espace de travail ou de jeu qui s’offre à nous est tout simplement vertigineux, promettant une expérience hors du commun.

Un design au service de l’immersion

Le design de cet Odyssey G9, modèle LS49CG954EUXEN, est entièrement tourné vers un seul objectif : l’immersion de l’utilisateur. L’élément central de cette conception est sans conteste sa courbure prononcée de 1000R. Cette valeur n’est pas choisie au hasard, elle correspond approximativement au champ de vision de l’œil humain, ce qui permet à l’écran d’envelopper le regard de manière naturelle. Le résultat est une réduction de la fatigue oculaire et une sensation d’être au cœur de l’action, que ce soit dans un jeu vidéo ou face à de multiples fenêtres de travail. J’ai particulièrement apprécié le design du pied, qui, contrairement à celui de modèles plus anciens comme le C49G95T, occupe un espace bien plus raisonnable sur le bureau. Il permet également des réglages ergonomiques complets : en hauteur, en inclinaison et même une légère orientation latérale. Ces ajustements sont cruciaux pour trouver la position parfaite face à une telle surface d’affichage. La finition noire est sobre et s’intègre facilement dans un environnement de jeu ou professionnel.

À l’épreuve du quotidien : entre jeu et productivité

Après plusieurs jours d’utilisation intensive, le verdict est sans appel : cet écran est un monstre de polyvalence. En jeu, ses caractéristiques techniques parlent d’elles-mêmes. Le taux de rafraîchissement de 240Hz couplé au temps de réponse de 1ms assure une fluidité et une réactivité exemplaires dans les titres les plus rapides. L’image est d’une netteté parfaite, sans aucun effet de flou de mouvement. La compatibilité AMD FreeSync Premium Pro synchronise l’écran avec la carte graphique pour éliminer les déchirements d’image, offrant une expérience de jeu parfaitement lisse. La résolution DWQHD de 5120 x 1440 pixels offre un niveau de détail saisissant et le format 32:9 étend le champ de vision de manière spectaculaire, procurant un avantage tactique non négligeable dans certains jeux.

Mais là où le G9 surprend, c’est dans son aisance en usage bureautique et créatif. Cet écran remplace aisément une configuration à deux moniteurs de 27 pouces, sans la séparation disgracieuse du cadre au milieu. L’espace d’affichage permet d’aligner trois à quatre fenêtres de taille confortable côte à côte. Pour le montage vidéo, la timeline s’étend sur une longueur incroyable. Pour le développement ou l’analyse de données, la visualisation de larges feuilles de calcul devient un plaisir. Le choix d’une dalle VA sur ce modèle de 2023 est judicieux, offrant des contrastes profonds et des noirs intenses, ce qui le rend plus polyvalent pour un usage mixte (jeu, films, travail) qu’une dalle QLED purement optimisée pour le jeu. C’est un véritable outil qui booste la productivité au quotidien.

Connectivité et aspects fonctionnels

En matière de connectique, le Samsung Odyssey G9 se montre généreux et moderne. Il est équipé de deux ports HDMI, d’un port DisplayPort et d’un hub USB avec deux ports USB 3.0. Cette configuration offre une flexibilité suffisante pour connecter simultanément un ordinateur principal, une console de jeu et d’autres périphériques. La fonction Auto Source Switch + est un plus appréciable, l’écran détectant automatiquement une nouvelle source active et basculant dessus sans intervention manuelle. Il faut cependant noter quelques partis pris de la part de Samsung. L’écran est dépourvu de haut-parleurs intégrés. Ce n’est pas un défaut en soi, car la cible de ce type de moniteur privilégiera sans doute un casque de qualité ou un système audio externe pour une meilleure immersion sonore. De même, il n’intègre aucune fonction de « Smart TV » ni de télécommande. C’est un moniteur pur, focalisé sur la performance d’affichage. La navigation dans les menus se fait via une série de boutons situés sous l’écran plutôt que par un joystick central, ce qui peut demander un court temps d’adaptation. C’est un léger inconfort qui n’entache en rien l’expérience globale, qui reste d’un niveau exceptionnel.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Après plusieurs jours d’utilisation, mon verdict sur le Samsung Odyssey G9 est clair : c’est une pièce maîtresse qui transforme radicalement l’espace de jeu et de travail. Son immense dalle VA de 49 pouces, avec sa courbure 1000R et sa résolution DWQHD, offre une immersion absolument spectaculaire, que ce soit en jeu grâce à ses 240Hz et son temps de réponse de 1ms, ou en multitâche pour la productivité. Le montage, d’une simplicité déconcertante sans la moindre vis, et son pied ajustable sont également de vrais atouts. Toutefois, cette excellence a un coût, et je ne parle pas seulement de son prix très élevé. L’absence de haut-parleurs intégrés est difficilement justifiable à ce niveau de gamme, et la navigation dans les menus via les boutons physiques se révèle vite fastidieuse. Il ne s’agit pas non plus d’une Smart TV, se concentrant uniquement sur sa fonction de moniteur pur. Au final, malgré des concessions sur les fonctionnalités annexes et une ergonomie logicielle perfectible, il s’impose comme un investissement conséquent mais justifié pour qui recherche avant tout une expérience visuelle et une polyvalence hors norme.

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