Test : moniteur gaming Gigabyte MO34WQC2 OLED 34″ 240Hz

La recherche d’un moniteur de jeu performant vous confronte souvent à un choix difficile : privilégier la réactivité pour la compétition ou la qualité d’image pour l’immersion. Le Gigabyte MO34WQC2, avec sa dalle OLED de 240 Hz, ambitionne de mettre fin à ce dilemme en réunissant le meilleur des deux mondes.

Fiche technique et premières impressions

Dès la réception du moniteur Gigabyte MO34WQC2, l’emballage impose le respect par ses dimensions. Une fois déballé, l’écran de 34 pouces au format 21:9 se révèle. La première chose qui frappe est sa courbure, conçue pour une meilleure immersion, et la finition de la dalle. Comme souligné par plusieurs utilisateurs, celle-ci est extrêmement brillante, ou « glossy ». C’est une caractéristique inhérente à la technologie QD-OLED qui offre des reflets d’une grande pureté, mais qui exige une attention particulière au placement de l’écran pour éviter les sources de lumière directe. Un environnement contrôlé est donc à privilégier pour en tirer le meilleur parti. Le design général est sobre, typique d’un produit orienté jeu, avec un plastique noir omniprésent. L’assemblage est simple et rapide. Le pied, bien que robuste et assurant une excellente stabilité, est assez massif. Son encombrement sur le bureau est notable et certains utilisateurs auraient préféré une base plus plate et discrète, à l’image de ce que propose Samsung sur sa gamme Odyssey. Pour ceux qui, comme moi, privilégient un montage mural via un support VESA, un conseil, noter l’absence d’un cache pour masquer la connectique, laissant les câbles apparents.

La qualité d’image : le choc de l’OLED

Une fois l’écran allumé, les quelques réserves sur le design s’estompent instantanément. La dalle QD-OLED de seconde génération, fournie par Samsung Display, est tout simplement spectaculaire. C’est le principal argument de ce moniteur, et il ne déçoit pas. Le contraste est infini, avec des noirs absolus qui changent radicalement la perception des scènes sombres dans les jeux et les films. Chaque pixel émettant sa propre lumière, l’effet est saisissant et aucune technologie LCD, même avec le meilleur des rétroéclairages, ne peut rivaliser. Les couleurs sont d’une vivacité et d’une justesse remarquables dès la sortie de boîte. J’ai mesuré une couverture colorimétrique excellente, et les calibrations d’usine semblent très correctes, ne nécessitant que des ajustements minimes pour les plus pointilleux. La certification DisplayHDR True Black 400 est pleinement justifiée. L’expérience HDR est transformative : les pics lumineux sont percutants sans pour autant délaver les zones sombres. On note la possibilité de pousser le mode HDR jusqu’à un pic de 1000 nits, mais il convient de l’utiliser avec parcimonie pour préserver la longévité de la dalle. Pour un usage bureautique, le mode sRGB est parfaitement adapté, offrant un texte net et une image reposante, balayant les craintes sur l’utilisation de l’OLED pour des tâches de productivité. C’est un véritable plaisir au quotidien, bien au-delà du simple cadre vidéoludique.

Performances en jeu : réactivité et fluidité extrêmes

Conçu avant tout pour les joueurs, le MO34WQC2 met ses caractéristiques techniques au service de la performance. L’association d’un taux de rafraîchissement de 240 Hz et d’un temps de réponse quasi instantané de 0.03 ms offre une clarté de mouvement exceptionnelle. Dans les jeux rapides comme les FPS compétitifs, l’image reste parfaitement nette, sans le moindre flou ou effet de « ghosting ». C’est un avantage compétitif non négligeable. Pour exploiter pleinement cette résolution ultrawide de 3440 x 1440 pixels à une telle fréquence, une carte graphique très puissante est indispensable. Lors de mes tests avec une NVIDIA GeForce RTX 4080 Super, l’expérience était fluide et immersive. Il faut cependant noter un point commun à la plupart des moniteurs OLED actuels : les technologies de rafraîchissement variable (VRR), comme AMD FreeSync ou NVIDIA G-Sync, peuvent provoquer un léger scintillement (flicker), notamment dans les menus ou les scènes à faible framerate. Bien que le moniteur soit certifié FreeSync Premium Pro, certains utilisateurs préféreront désactiver cette option et s’appuyer sur la fréquence native très élevée de 240 Hz pour assurer une fluidité sans faille, l’input lag induit par une synchronisation verticale classique étant de toute façon minime à ce niveau. C’est un compromis à connaître, inhérent à la technologie OLED elle-même.

Fonctionnalités et connectique : un outil polyvalent

Au-delà de ses performances brutes, ce moniteur Gigabyte se distingue par une connectique riche et des fonctionnalités intelligentes. On retrouve deux ports HDMI 2.1, un DisplayPort 1.4, un port USB-C et un hub USB 3.0. Cette panoplie assure une compatibilité avec toutes les sources modernes, des PC aux consoles de dernière génération. Mais la véritable étoile de cette section est sans conteste le switch KVM intégré. Cette fonction permet de contrôler deux ordinateurs différents avec un seul ensemble clavier/souris, en basculant de l’un à l’autre d’une simple pression sur un bouton. Pour quiconque utilise un ordinateur portable professionnel et un PC de jeu, comme c’est mon cas, c’est un atout majeur qui simplifie considérablement l’espace de travail et évite de jongler avec les câbles. La configuration est intuitive et fonctionne parfaitement. L’interface de l’écran (OSD) est complète et se navigue via un joystick, bien que l’absence d’une télécommande puisse être un léger inconvénient pour certains. Enfin, Gigabyte a intégré toutes les protections nécessaires contre le marquage (« burn-in ») de la dalle. Ces processus de maintenance, comme le décalage de pixels ou le nettoyage de l’écran, sont automatisés et s’exécutent en arrière-plan, offrant une tranquillité d’esprit appréciable pour un investissement de ce type.

En somme, le Gigabyte MO34WQC2 s’impose comme une référence sur le marché des moniteurs de jeu OLED. Il offre l’accès à une technologie de dalle premium, jusqu’alors réservée à des modèles bien plus onéreux, sans faire de compromis majeurs sur les performances. Sa qualité d’image est époustouflante, sa réactivité est irréprochable et ses fonctionnalités, comme le KVM, en font un outil aussi performant pour le jeu que pour la productivité. Malgré quelques défauts mineurs de conception, comme son pied imposant ou l’absence de cache-câbles, son rapport qualité-prix est actuellement l’un des meilleurs du marché. Pour tout joueur ou créateur de contenu cherchant à passer à l’OLED sans se ruiner, ce moniteur représente un choix particulièrement judicieux et une recommandation facile.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Après plusieurs jours avec ce moniteur Gigabyte MO34WQC2, mon verdict est clair : il s’agit d’une proposition redoutable pour qui cherche à goûter aux joies de l’OLED sans se ruiner. L’immersion procurée par la dalle ultralarge incurvée est immédiate et la qualité d’image exceptionnelle, avec des noirs abyssaux et des couleurs éclatantes, justifie à elle seule l’intérêt pour ce produit. En jeu, sa réactivité est foudroyante grâce au taux de rafraîchissement de 240 Hz et au temps de réponse de 0,03 ms, offrant une fluidité bluffante sur les titres les plus rapides. Cependant, cette excellence a un prix, celui de quelques concessions sur l’ergonomie et les finitions : le pied mériterait plus de réglages, la surface est sensible aux traces de doigts et j’ai pu observer un léger scintillement lorsque la fréquence de rafraîchissement variable est activée. Malgré ces quelques défauts qui l’empêchent d’atteindre la perfection, il offre une expérience visuelle et une performance de premier ordre pour un rapport qualité-prix quasi imbattable sur le marché actuel.

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